Quelles sont les formes d’écriture inclusive utilisées par la RTBF ?
- Mise à jour
L’écriture inclusive qui vise à faire disparaître les inégalités de genres dans la langue française prend sa place lentement mais sûrement sur les antennes de la RTBF.
Les Néologismes ou encore les points médians, ces fameux points qui coupent les mots, sont les éléments qui vous perturbent le plus, lecteurs et lectrices. Mais l’écriture inclusive ne se résume pas à ces deux éléments. Il y a d’autres manières de la faire exister, plus discrètes et plus lisibles. La RTBF les installe petit à petit…
Sept techniques d'écriture inclusive
Pour rendre visible autant les hommes que les femmes, la RTBF a choisi 7 techniques d’écriture inclusive, en se référant au décret Féminisation de la Fédération Wallonie-Bruxelles (2021).
Ce décret impose deux choses :
- La féminisation des noms de métier, de fonction, les grades ou titres lorsqu’une ou plusieurs femmes sont désignées
- La formulation des noms de postes au masculin et au féminin dans les appels relatifs à des recrutements, des promotions et des formations, suivi de la mention F/H/X.
Si nous sommes déjà habitués à ces deux premières techniques obligatoires, les 5 autres sont des recommandations.
Parmi ces recommandations, on retrouve le fameux point médian, à utiliser plutôt en dernier recours. C’est la dernière technique recommandée par le décret et la RTBF ne l’encourage pas. Notamment parce qu’il perturbe le référencement des contenus. Les moteurs de recherche peuvent en effet mal interpréter le point médian ou ne pas le reconnaître du tout.
La RTBF utilisera également peu les néologismes – comme toustes, iel, celleux. L'objectif est de donner une visibilité égale à toute personne, quel que soit son genre, tout en restant lisible.
Deux techniques pour visibiliser les femmes
A la féminisation des noms de métiers (technique 1), s’ajoute la technique des formes doubles (techniques 2). Elle permet d’indiquer clairement que l’on s’adresse ou désigne autant les hommes que les femmes. A l’oral comme à l’écrit, la RTBF privilégie de plus en plus des formules comme Bonjour à toutes et tous, Chères auditeurs et auditrices, les pompières et les pompiers bruxellois…
Ces deux techniques sont utilisées en priorité par la RTBF.
Cinq techniques pour neutraliser les oppositions de genres
Les autres procédés servent à neutraliser l’opposition de genre. On retrouve l’utilisation de termes épicènes : artiste est féminin et masculin, c’est le cas également de ministre ou encore de journaliste.
L’utilisation des noms non variables en genre (technique 4) est également souhaitée : une personne, un individu, des gens….
Les différentes techniques sont cumulatives. Les contenus RTBF alternent donc les termes non variables en genre avec des stratégies de remplacement (technique 5) comme les termes collectifs. L’équipe de basket ou le personnel soignant par exemple sont une bonne alternative (sans abuser toutefois, car les termes collectifs déshumanisent).
Le masculin générique (technique 6) est utilisé lorsque la mixité du groupe a déjà été établie, par le dédoublement notamment. Et le point médian (technique 7) est réservé aux espaces limités. On l’utilisera plutôt dans les schémas, tableaux ou titres. Dans les textes RTBF, vous verrez donc un mélange des techniques 1 à 6, chacun étant libre à la RTBF d’utiliser les techniques avec lesquelles il est le plus à l’aise, en gardant en tête que l’objectif est de visibiliser tant les hommes que les femmes.
Communication inclusive au lieu d’écriture inclusive
Visibiliser les femmes autant que les hommes ne concernent pas que les textes. Les images, photos et toute autre forme de communication s’adaptent, petit à petit, à une communication inclusive.
Être inclusif à la RTBF, c’est en effet s’adapter à chaque média, à chaque support. En radio, vous entendrez plutôt autrice que auteure. Varier un maximum permet de rester lisible partout. On parle donc de communication inclusive, car cela englobe toutes les formes de communications, des valves internes aux billets radio, en passant par les articles du site RTBF actus et les descriptions des contenus auvio.
La communication inclusive fait partie des missions et des valeurs de la RTBF. Elle a un réel impact démocratique. Quand on parle de certains métiers et qu’on les décline au féminin, cela donne aux filles la possibilité de se projeter, de s’imaginer dans ces métiers. Il est clairement démontré que les femmes se sentent beaucoup plus concernées si les mots sont dits aussi au féminin. Notre communication veut suivre les valeurs que nous prônons à la RTBF et qui sont celles de la démocratie et de l’égalité.
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