L’utilisation de l’anglais et les anglicismes

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The Voice, Lazy factory, Men at work, Inside… les mots anglais sont bien présents sur les chaînes de la RTBF. Des noms, des marques en anglais, il y en a. A contrario, on trouve aussi sur les chaînes de la RTBF des titres en wallon Stoemp, Peket et des rawettes et aussi en Italien avec les émissions Farniente ou La Dolce Vita pour ne citer que ces deux-là. Mais, c’est surtout l’anglais qui vous dérange ou vous inquiète.   

Dominique : " Le service public francophone doit défendre la langue française ".

Sur l’ensemble des marques de la RTBF (noms de chaînes, d’émissions, de projets…), les noms en anglais ne sont clairement pas la majorité. Le principe qui guide la RTBF est l’utilisation du français. L’anglais doit rester une exception. Mais dans certains cas, il est préféré car il a une connotation plus moderne que le français. Il est donc surtout utilisé pour les marques qui veulent s’adresser à un public plus jeune ou à un public spécifique. L’anglais a aussi l’avantage de dire des choses de façon plus courte. Ça peut être très utile quand on cherche un nom d’émission ou de marque.

Le directeur marketing de la RTBF, Vincent Crabbé précise : " Nous utilisons l’anglais quand on sait que le public concerné est très familier avec la langue, comme le public de Classic 21. Mais, cette utilisation de l’anglais reste assez basique : " The rock generation radio ", tout le monde comprend ce que ça signifie ".

C’est le même principe pour les consonances latines. Elles sonnent mieux pour le public de Musiq3 que l’anglais et parfois le français.

Il y a derrière ces apports de langue étrangère comme un petit goût de langage d’initiés : ça aide à l’identification, à l’appropriation d’une marque. En terme marketing, ce n’est pas négligeable.

Les anglicismes

Mais ce qui vous fait beaucoup réagir, c’est aussi l’emploi d’anglicismes dans les conversations et dans les commentaires sur antennes. 

" Je suis atterré par le non-respect de la langue française dans les émissions sportives, dans On n’est pas des pigeons : "step", "atelier make-up ", " meeting ", " working " etc.... On les entend de trop " écrit Hubert.

La RTBF n’incite pas les journalistes, les animateurs à utiliser les anglicismes mais ils font bien partie de notre culture et du langage quotidien dans de nombreux secteurs d’activités. Ils ressortent dans les médias et ce faisant, les médias encouragent leur utilisation.

Dans les sessions de formation des journalistes, on insiste beaucoup sur l’importance du " mot juste ". Par mot juste, il faut entendre le mot qui est le plus compréhensible, le plus clair pour les personnes à qui on s’adresse. Cela peut dépendre beaucoup du contexte explique Georges Lauwerijs, chargé de formation.

Un animateur ou un journaliste n’hésitera pas à parler d’une vidéo qui a fait le buzz et qui a généré beaucoup de like sur les réseaux sociaux. Et s’il dresse le portrait d’un chanteur de rock, d’un youtubeur ou d’un coach par exemple, il essaye d’être proche de l’univers qu’il veut faire partager. Les mots anglais dans ce type de contexte sont naturellement plus présents.

L’attention portée à l’évolution de la langue est partagée par tous les médias francophones publiques (les rapports des médiateurs de Radio France et France Télévisions notamment en témoignent). Que ce soit pour le respect de l’orthographe, pour le bon usage de la grammaire ou pour le vocabulaire, l’usage de notre langue maternelle est l’un des sujets qui fait le plus réagir les auditeurs et téléspectateurs francophones, pas seulement belges. Ça prouve l’amour qu’on porte à la langue française et montre l’importance des médias de s’en préoccuper.   

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